Description
« Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour partir ? Pas une pause sabbatique, mais plutôt un geste absolu. Un départ si fort qu’aucune idée de retour ne puisse le démentir. Partir à l’aventure, à la découverte des possibles, à la rencontre de Soi, de l’Autre, des Mondes.
Pourquoi certains passent-ils à l’acte alors que d’autres retournent à la réalité au détriment du rêve, abandonnent leurs idéaux sous le prétexte valable des obligations que l’on s’impose ? »
Objet hybride, entre essai, poésie et photographie, Chronique d’un départ invite le lecteur à prendre une pause et à emprunter les chemins de traverse à la recherche de la liberté libre et de plus de simplicité. Réflexions sur le monde comment il va, sur notre impact et nos actions au quotidien, sur le sens de nos existences, sur nos choix et les raisons qui poussent certains à quitter le moule pour mener leur propre vie et à poursuivre leurs rêves. Invitation au voyage, au rêve et à l’action. Périple sur les routes d’Europe avec pour objectif ce qui semble être le bout du monde, le Cap Juby.
En 2010, Joël et Laurence Schuermans remettaient les clés de leur maison et partaient vivre sur les routes du monde sans date de retour. Le début d’une existence nomade à explorer les possibles. Au travers de ce livre, manifeste intime, ils partagent leurs réflexions sur ce qui les a poussés à tout quitter, sur la vie, la liberté, l’écriture et le voyage.
Joël & Laurence Schuermans, Chronique d’un départ – 2017 – ISBN : 9782960200409
Extrait
Départ dans 59 jours
Conscience inconsciente
Notre vie n’est que choix, un voyage avec une succession de croisées de chemins, de rencontres, mais également d’impasses et d’embardées. Puisqu’il faut ne pas perdre le nord tout en veillant à ne pas être trop à l’ouest et que l’orientation est une histoire d’astres, autant s’en remettre à sa bonne étoile lors de choix douloureux. Partir ou ne pas partir ? En partant, je transmets un message à mon fils : « Il ne faut pas se résigner. Jamais. Il faut expérimenter ses désirs même utopiques. Une chance d’être heureux, un seul passage ». Je lui offrirai la compagnie, certes plus rare, d’un père épanoui, loquace, enthousiaste et disponible quelque part sur les routes plutôt qu’un ersatz paternel aigri et négatif aux yeux éteints, mais présent tous les matins pour lui lacer ses chaussures. Quand la famille éclate, que les idéaux se brisent, il faut réorganiser le fonctionnement, mais maintenir son cap. Ne pas voir en nos enfants des boucs émissaires, responsables de la faillite de nos ambitions de voyages. S’adapter, communiquer, s’organiser sont des alternatives au fatalisme. Il est possible de faire des choix radicaux et adaptés. Opter pour la voie du milieu en se tenant prêt à assumer le moment des explications tout en leur laissant le droit de nous en vouloir. Il s’agit de transformer un échec en une richesse. Et tenter de ne pas oublier ceci : tout est en mouvement, rien n’est permanent à l’exception de l’impermanence elle-même, tout peut donc évoluer. Un voyage au long cours c’est ça aussi, une suite de décisions, parfois compliquées. Il faut toujours choisir la lumière et rien ne nous oblige à nous éteindre, à renoncer à nos rêves, rien, ni personne.
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