Description
En octobre 2010, Joël et Laurence Schuermans remettaient les clés de leur maison et partaient vivre sur les routes du monde sans date de retour. Le début d’une existence nomade à explorer les possibles. En 2017, ils publient cet objet hybride, entre chronique, essai, poésie et photographie, manifeste intime. Chronique d’un départ invite le lecteur à prendre une pause, à emprunter les chemins de traverse à la recherche de la liberté libre sur les routes d’Europe et du Maroc et à s’interroger sur ses choix, sa place et son action au sein de la société. Véritable invitation au rêve, au voyage et à l’action.
Chronique d’un départ est le premier titre publié par les Éditions Partis Pour. Comme un manifeste de la maison d’édition, il veut offrir un autre regard sur le monde, ouvrir l’horizon, voir le beau partout, partir à la rencontre de l’Autre et de soi, s’évader du quotidien et donner la parole à des anonymes, voyageurs, aventuriers ou explorateurs animés par l’esprit d’aventure, épris de liberté et chercheurs d’absolus !
Extrait
Départ dans 59 jours
Conscience inconsciente
Notre vie n’est que choix, un voyage avec une succession de croisées de chemins, de rencontres, mais également d’impasses et d’embardées. Puisqu’il faut ne pas perdre le nord tout en veillant à ne pas être trop à l’ouest et que l’orientation est une histoire d’astres, autant s’en remettre à sa bonne étoile lors de choix douloureux. Partir ou ne pas partir ? En partant, je transmets un message à mon fils : « Il ne faut pas se résigner. Jamais. Il faut expérimenter ses désirs même utopiques. Une chance d’être heureux, un seul passage ». Je lui offrirai la compagnie, certes plus rare, d’un père épanoui, loquace, enthousiaste et disponible quelque part sur les routes plutôt qu’un ersatz paternel aigri et négatif aux yeux éteints, mais présent tous les matins pour lui lacer ses chaussures. Quand la famille éclate, que les idéaux se brisent, il faut réorganiser le fonctionnement, mais maintenir son cap. Ne pas voir en nos enfants des boucs émissaires, responsables de la faillite de nos ambitions de voyages. S’adapter, communiquer, s’organiser sont des alternatives au fatalisme. Il est possible de faire des choix radicaux et adaptés. Opter pour la voie du milieu en se tenant prêt à assumer le moment des explications tout en leur laissant le droit de nous en vouloir. Il s’agit de transformer un échec en une richesse. Et tenter de ne pas oublier ceci : tout est en mouvement, rien n’est permanent à l’exception de l’impermanence elle-même, tout peut donc évoluer. Un voyage au long cours c’est ça aussi, une suite de décisions, parfois compliquées. Il faut toujours choisir la lumière et rien ne nous oblige à nous éteindre, à renoncer à nos rêves, rien, ni personne.
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