Se réconcilier avec les musées au Danemark
Notre récente escapade au Danemark m’a réconciliée avec les musées. Oui, je l’avoue, les musées et moi, ce n’est pas une grande histoire d’amour. Longtemps, j’ai refusé de l’accepter pensant qu’il était de bon ton, surtout avec mes études, de dire qu’on adorait aller au musée. Et pourtant, je m’y ennuyais à mourir et n’en ressortais pas spécialement plus riche de connaissances. Peut-être est-ce dû au fait qu’enfant je n’allais pas au musée avec mes parents et que donc je n’ai pas appris à regarder ni à apprécier l’art. Peut-être… Peut-être est-ce parce que la muséographie de nos musées belges est fort classique et figée. En tous les cas, j’ai réussi à me mettre en paix avec mon désamour des musées quand j’ai travaillé, dans le cadre de mon mémoire de fin d’études, à la bibliothèque du Musée royal de Mariemont. Les livres d’artiste m’attirent et j’avais décidé, à l’époque, de réfléchir à la manière dont on pouvait intégrer ces livres dans les bibliothèques tout en conservant leurs aspects artistiques. Dans le cadre de ce travail, j’ai eu l’occasion d’analyser mon ressenti dans les musées, m’y rendant quasiment tous les jours, et de prendre du recul en mettant par écrit, au travers de mon mémoire, l’image du musée idéal. Les livres d’artiste furent une bonne base de réflexion. Apparus dans les années 60 avec l’art conceptuel et minimaliste, le but de ces artistes n’était pas de faire des livres d’art ou des livres-objet. L’idée était de diffuser le plus largement l’art en le faisant entrer dans les maisons via un objet du quotidien. Les livres étaient tirés à plusieurs centaines ou milliers d’exemplaires et vendus à peu près au prix d’un roman. Ces œuvres devaient s’envisager comme un tout et se comprendre par la manipulation de l’objet, à savoir tourner les pages. Aujourd’hui, le plus souvent, ces livres d’artistes sont conservés dans des réserves précieuses et exposés derrière des vitrines. On s’éloigne du but d’origine des artistes, on perd le sens de l’œuvre et, surtout, on rend ces expositions rébarbatives. Je comprends le désir et la fonction de conservation des musées. Il est toutefois possible d’associer conservation et manipulation. La Vènerie, un centre culture à Watermael-Boitsfort à Bruxelles, propose de temps à autre des expositions autour du livre d’artiste et ce que j’aime dans ces expositions, c’est que l’on peut toucher, manipuler, participer. Le travail de l’artiste prend tout son sens. Je pourrais être intarissable sur le sujet et là n’est pas mon propos du jour. Je n’aime donc pas les musées mais je continue à y aller en espérant découvrir celui qui me fera vibrer, qui arrivera à m’intéresser à ce que je ne connais pas, qui mettra de la joie et de l’interactivité dans mon approche des collections. À Bruxelles, le Musée des Sciences Naturelles a réussi ce pari. Leur scénographie est dynamique et leurs expositions temporaires sont très ludiques et bien adaptées aux visites en famille. D’ailleurs, je n’en manque pas une. Le Musée de Mariemont quant à lui est un très beau musée dans un cadre exceptionnel doté d’une équipe passionnée et érudite. Je vous invite à le découvrir, cela fait une agréable sortie du dimanche, même si je trouve la mise en scène très classique. Le visiteur y est passif : il circule, lit d’un œil les panneaux ou les vignettes informatives et passe son chemin. En tout cas, pour moi, ça ne marche pas. J’aimerais pouvoir découvrir les collections d’un musée de manière plus ludique, avec une chasse aux trésors par exemple. Est-ce mon côté enfantin qui ressort ? Sûrement, mais avouez que ce serait quand même plus rigolo !
Et puis, nous sommes partis au Danemark. Pendant mes études en Gestion de Bibliothèque, les pays scandinaves étaient souvent montrés en exemple dans le monde de la bibliothéconomie pour leur dynamisme, leur créativité et leur capacité à faire de ces lieux, chez nous souvent austères et guindés, des lieux vivants et réellement ouverts au public de tout âge. Et bien, il en est de même des quelques musées danois que j’ai eu l’occasion de visiter lors de notre séjour. Les musées sont interactifs, des lieux de rencontres, de sorties en famille ou entre amis, des espaces de découverte avec une mise en scène dynamique et souvent originale et où les enfants sont pris en compte. Certains musées sont plus classiques, mais il y a toujours un petit détail qui fera la différence. Le visiteur n’est plus seulement passif, il participe à sa visite, il crée son parcours, il touche, il joue. Les bâtiments sont souvent très originaux et participent à cet enthousiasme. Est-ce le froid qui favorise la culture et le dynamisme des musées ? Impressionnée donc par ces musées, j’avais envie de partager avec vous nos musées préférés. En collaboration avec Sacha, nous les avons classés par ordre de préférence.
Den Gamle By, Aarhus
Quelle merveilleuse journée nous avons passée dans ce musée en plein air reproduisant un village typique du Danemark au 19e s., un quartier des années 20 et enfin un quartier des années 70. Et ce ne sont pas juste des maisons reproduites que l’on peut admirer de l’extérieur en se promenant des les ruelles. Non ! On peut y rentrer, les explorer, toucher à tout et rencontrer des acteurs qui reproduisent la vie d’autrefois. On découvre la vie d’antan par les objets du quotidien et les métiers anciens. Ce sont des maisons typiques du pays que les créateurs du musée ont été cherchés un peu partout au Danemark, qu’ils ont démontées et reconstruites à l’identique. Ce sont de vraies maisons. Pas des décors. C’est amusant tant pour les enfants que pour les parents ! Sacha était malade le jour de notre visite, et pourtant il ne s’est pas plaint, il a marché, exploré, joué du piano, découvert le métier de charpentier, admiré les jouets des années 20 au musée des jouets, s’est mis dans la peau d’un coiffeur… Pour lui faire plaisir, je lui ai offert un tour en calèche dans le village. Nous étions assez secoués dans la calèche puisque les rues à ces époques étaient pavées. Nous y avons passé la journée et pourtant nous n’avons pas eu le temps d’explorer les moindres recoins. On y voit une classe du 19e s., le jardin de plantes médicinales du pharmacien, la brasserie, le bureau du téléphone, un magasin de télévision, radios et disques, un salon de thé où on peut déguster une viennoiserie en buvant un savoureux chocolat chaud, une librairie… Des travaux sont en cours pour agrandir le quartier des années 70. C’est dans ce quartier que nous avons passé le plus de temps. Nous y avons visité trois appartements et la première clinique gynécologique privée du Danemark. Ces appartements sont des répliques exactes d’appartements réels avec le mobilier d’origine et même les photographies, vidéos et jouets des anciens propriétaires des lieux : une vieille fille, Mademoiselle Sneum, un famille moyenne et une coloc’. Seul l’appartement des étudiants marxistes et hippies a été reconstitué sur base de témoignages par les décorateurs qui ont réussi à recréer l’ambiance du lieu. C’est extraordinaire de se retrouver dans cette intimité et de pouvoir toucher à tout, de s’asseoir dans les fauteuils, aux bureaux, de fouiller la cuisine et le garde-manger. Une plongée dans ces années 70 que j’aime tant. J’ai adoré l’appartement dans l’esprit communautaire avec Bob Dylan qui nous accueille avec Lay Lady Lay. Des objets, des livres, des vêtements qui me parlent… Je me sentais dans l’appartement de mes rêves. Dans ce quartier, il y a un musée consacré aux Affiches au Danemark avec une exposition temporaire sur les affiches punk avec la musique qui va avec et une petite salle pour avoir l’impression d’être en plein dans un concert punk (les gens en moins). J’ai adoré cette exposition qui nous montre la culture punk et ses revendications. Sacha, par contre, est resté assis et ne partageais pas mon engouement pour la musique.
Here comes
the world revolution of youth.
No more laws,
No more prisons,
Destroy politics !
Destroy religion,
Destroy the old world !
Je vous conseille fortement de découvrir La Vieille Ville d’Aarhus, de préférence quand il y a du soleil. Il y en a pour tous les goûts. J’aimerais y retourner en été pour découvrir ce que nous n’avons pas eu l’occasion de voir.
Moesgaard Museum, Højbjerg
Tout d’abord, pour aller au Moesgaard Museum, il faut prendre le bus 18 qui traverse Aarhus et sa banlieue pendant 30 minutes environ. Une belle balade que Sacha a adorée qui se termine au pied d’un bâtiment architecturalement étonnant. Je n’ai pas pu prendre de photos car Sacha s’était endormie dans le bus et poursuivait son petit somme dans mes bras et, en sortant, il faisait noir. Le tout nouveau bâtiment du Moesgaard semble sortir de terre, comme s’il nous invitait à entrer dans les entrailles de la terre. Sur le toit végétalisé, on peut se promener, courir et même faire de la luge quand il y a de la neige. Ce musée, consacré à la préhistoire et aux vikings, est génial. L’époque préhistorique ne m’intéresse pas plus que ça, et pourtant j’ai été captivée par ce musée. Tout comme Sacha, d’ailleurs ! Car ce musée rend l’histoire vivante. Il invite le visiteur à une véritable plongée au cœur de la préhistoire et de l’histoire du pays en abordant différents aspects, tant les moments qui ont compté dans l’histoire que le quotidien ou les croyances. De plus, la scénographie convient également aux enfants. C’est passionnant. J’ai aimé voir les plus vieux squelettes préhistoriques dans un excellent état de conservation. Mais, le musée est allé plus loin, il a reconstitué les corps et les a mis en scène dans leur environnement. On s’assied dans une pièce, on les regarde et on écoute leur histoire. C’est en danois, nous n’y comprenions rien, et pourtant, on a l’impression de remonter dans le temps. Tout comme, cette immersion en plein milieu d’un champ de bataille. Une expérience qui donne des frissons. On y a vu aussi la momie de Grauballe, un corps parfaitement conservé qui remonte à l’époque de Socrate. On a suivi les vikings dans leurs conquêtes autour du monde, chacun avec notre personnage. Le musée proposait également une exposition, dont j’ai oublié le nom, consacrée à la manière dont les différents peuples abordent la mort dans le vivant. Encore une fois, l’exposition est colorée et dynamique. Nous y avons dansé avec les morts du Mexique. Seul bémol : la majorité des documents et vidéos sont en danois. Enfin, comme dans tout musée danois qui se respecte, il y a le restaurant/cafétéria qui propose de délicieux chocolats chauds et des pâtisseries gourmandes. Le lieu est « hygge », avec ses bougies et ses bouquets de fleurs sur chaque table, l’atmosphère presque intime, chaleureuse et confortable. C’est vraiment très agréable.
Pour le bus 18, c’est 20 DK par trajet (gratuit pour les enfants accompagnés d’un adulte). Si vous êtes à plusieurs ou si vous restez plus longtemps à Aarhus, achetez une carte, c’est beaucoup moins cher.
ARoS Museum, Aarhus
Encore un musée à Aarhus ! Et oui, parce qu’à Aarhus, les musées sont vraiment sympas. J’ai beaucoup aimé cette ville d’ailleurs. On s’y sent bien. Le musée ARoS est un des plus grands musées d’art contemporain en Europe. Son architecture est déjà une œuvre d’art. Le ARoS est une sorte de cube en briques rouge coupé en deux par une immense verrière. Il pourrait être tout à fait banal vu de l’extérieur s’il n’était pas surmonté par un arc-en-ciel. A l’intérieur, les espaces d’exposition s’organisent de part et d’autre de la verrière et sont desservis par un escalier circulaire monumental. Il y a une belle luminosité dans le musée, à nouveau une cafétéria/restaurant très « hygge » et gourmande, du monde mais une circulation fluide. Intrigués par ce cercle posé sur le toit du musée, nous décidons de commencer notre visite au ARoS par le Rainbow Panorama de l’artiste islando-danois Olafur Eliasson. L’expérience est unique. L’arc-en-ciel, dominant la ville, offre une vue panoramique sur Aarhus, son port, son centre et sa banlieue même, sous différentes couleurs. Et que l’on regarde en jaune, en orange, en rouge, en rose, en vert ou en bleu, la perception que l’on a des lieux est différente. C’est fascinant et réjouissant. Nous avons fait le tour plusieurs fois, sans nous en lasser. Et je pourrais même y retourner, quand le soleil brille ou quand la neige recouvre la ville. Sacha a également fort apprécié cette visite. Voir le monde en jaune, sa couleur préférée, l’a scotché de longues minutes. Il a pas mal apprécié aussi le rose. Par contre, le bleu pas du tout. Et, il est vrai que lorsque l’on passe du côté des couleurs froides, j’ai eu la sensation d’avoir froid alors que ce n’était pas le cas avec les couleurs chaudes. Fascinant !
Le musée ARos, ce sont de nombreuses expositions d’art moderne et contemporain. Au dernier étage, From Abilgaard to Kirkeby, une exposition sur l’art moderne danois du 19e au 20e siècle. Le visiteur traverse les époques et peut suivre l’évolution des courants artistiques au Danemark, mais aussi finalement en Europe. Des tablettes sont à la disposition des visiteurs qui peuvent en apprendre un peu plus sur certaines peintures exposées et les différents courants. Je les ai utilisées pour jouer avec Sacha. Je lui montrais une œuvre sur la tablette et il devait la retrouver dans l’espace d’exposition. Ensuite, on en parlait ensemble. Il y a une formidable exposition d’art contemporain, Out of the darkness, extrêmement bien mise en scène. Il s’agit d’une scénographie où le visiteur devient acteur dans son appréhension de l’art et où ses sens et son cerveau sont mis en éveil. J’ai été éblouie par cette exposition. En descendant encore d’un étage, nous avons découvert un artiste singulier, Micheal Kvium, au travers de son exposition Fools. Je n’ai pas été emballée par son travail. Sacha non plus. Je crois que j’étais mal à l’aise. Par contre, j’ai aimé la proposition de pouvoir faire nos portraits décalés, dans l’esprit de cet artiste. Enfin, j’ai été surprise de rester calée devant des installations contemporaines. Le ARoS propose une exposition de Janet Cardiff et George Bures Miller, Something strange this way. À voir ! À vivre ! J’ai compris plus ou moins. J’ai été interpellée par leur folie, leur imaginaire, leur créativité, leur regard sur le monde, la technicité de leurs installations. J’ai réussi même à emmener Sacha avec moi. Aller au ARoS, c’est y passer une bonne partie de sa journée bien au chaud dans un univers autre que la réalité. Je vous invite fortement à découvrir ce musée et à y emmener vos enfants.
Petit plus : devant le musée, il y a une sculpture, une baleinecoptère. En plus d’amuser les enfants, elle les interpelle sur l’imaginaire et la réalité. Comment une baleine peut-elle voler ? C’est trop lourd ! Conclusion de Sacha après avoir piloté dans son ventre : « C’est rigolo ! ».
Brandts Museum, Odense
Au départ, nous n’avions pas envisagé de visiter ce musée. Et puis, quand on a lu dans notre guide qu’il s’agissait d’un musée de la photographie, on s’est dit qu’on irait bien y faire un tour. Sauf que, une fois sur place, on nous a dit qu’il n’y avait plus de musée de la photographie depuis un an. Peu importe. Les lieux sont sympas – une ancienne fabrique de vêtements reconvertie en espace culturel. Ils me font penser au projet de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, le street art en moins. La reconversion du quartier industriel en haut lieu culturel et branché est réussie. Et c’est sans regret que nous découvrons une magnifique exposition consacrée à la mer : peintures de marine, école de Skagen, installations, photographies… De manière générale, je trouve les installations vidéo glauques (voir une femme nue nager dans une eau avec des algues ça me fait flipper). Et là, dans cette expo, je les aimées alors que j’entrais avec beaucoup d’a priori négatifs. Notamment, The Raft de Bill Viola. Des personnes, d’origines, d’âges et de styles totalement différents, se rassemblent à un arrêt de bus quand, tout à coup, un jet d’eau puissant, comme une immense vague, les frappe d’un côté puis de l’autre… Le tout est montré au ralenti et m’a totalement hypnotisée. C’était magnifique ! Ensuite, nous avons parcouru avec Sacha une exposition conçue pour les enfants. Un monde onirique, un peu à la Alice au pays des Merveilles. C’est rigolo, ludique, psychédélique et un peu flippant. Et enfin, un musée passionnant consacré à l’histoire des médias occupe le dernier niveau. Le visiteur parcourt l’histoire des médias au Danemark (peu ou pas d’explications en anglais d’ailleurs). Au sein même du musée, il y a différents ateliers liés au métier des médias : de la fabrication du papier à la gravure des textes pour l’impression, du studio d’enregistrement télé à la salle de bruitage. Nous avons joué au journaliste en famille et enregistré notre séquence télévisée. On s’est bien amusé à la faire. On voit la naissance des premières affiches publicitaires, des premiers journaux à aujourd’hui, l’évolution des sujets traités dans les médias, on peut jouer dans un kiosque à journaux et prendre les documents imprimés sur les presses anciennes. Un typographe nous a fait une démonstration de composition sur une vieille machine avec des explications (en danois). Ce musée des médias offre un aperçu de l’évolution des mœurs dans la société danoise et montre les événements qui ont marqué durablement le pays. Nous n’avons pas vu passer les heures tant ce musée nous a plu et captivés. Existe-t-il un équivalent en Belgique ou en France ? Je serais vraiment intéressée.
Hans Christian Andersens Huse, Odense
Il me semblait inconcevable d’aller au Danemark sans visiter le musée consacré au célèbre auteur des contes de notre enfance, dont Le Vilain Petit Canard, La Princesse au Petit Pois, La Petite Fille aux Allumettes ou encore La Reine des Neiges, Hans Christian Andersen (1805 – 1875). Ses contes ont bercé mon enfance. Et je ne connaissais même pas sa vie. Bien que ce musée soit de facture plus classique, j’ai apprécié sa présentation et la chasse au trésor prévue pour les enfants (avec récompense à la clé). Parce que le musée ne se contente pas de nous montrer la maison où il est né ni quelques panneaux qui expliquent sa vie. L’exposition nous invite à plonger dans le siècle d’Andersen, dans son esprit, dans sa vie et ses passions. La vie d’Andersen est contextualisée dans son siècle avec une salle qui, au moyen de divers objets, photos, lettres, peintures, nous montre ce qu’était le 19e siècle, un siècle en pleine évolution. « Notre époque est celle du conte » écrit Andersen. On découvre aussi la passion d’Andersen pour les découpages et le collage, la pauvreté et la misère dans lesquelles il a passé son enfance, sa volonté d’être reconnu pour ses textes littéraires et non pour ces petites pièces de divertissement qu’étaient les contes, ses rages de dent. Seul défaut, le musée est davantage accessible aux adultes. Le lieu est agréable. La maison natale d’Andersen est située dans un ancien quartier ouvrier du 19e siècle. Les petites maisons sont bien conservées. Les rues sont pavées. Il n’y a pas de voitures. Quelques vélos et chaises devant les façades colorées. C’est mignon. On se croirait presque dans un décor de maisons de poupées sauf que les maisons sont réellement habitées.
Nous avons visité d’autres musées beaucoup plus classiques, et donc un peu ennuyeux à mon goût. Je tenais toutefois encore à vous en proposer deux autres, pas incontournables (sauf si vous êtes passionnés par les Vikings et la préhistoire) : le Lindholm Høje Museum dans la banlieue d’Aalborg qui expose au moyen de reconstitutions et de maquettes l’âge de fer et la période Viking sur le site même (ancien cimetière Viking) et le Silkeborg Museum, également consacré à l’âge de fer au Danemark, qui expose une momie de 2000 ans en parfait état de conservation, l’homme de Tollund, et dont le personnel est très accueillant et chaleureux.
Le Danemark m’a donc réconciliée avec les musées. Une autre manière d’exposer, plus ludique, vivante et dynamique, est possible. Au Danemark, aller au musée en famille ou avec l’école semble être la norme. Ces lieux sont accueillants et conçus pour y passer de bons moments. J’aimerais poursuivre ma découverte des musées danois à (et autour de) Copenhague ainsi que le tout nouveau Musée du rock de Roskilde.
Et vous, que pensez-vous des musées danois ? Quelle est votre expérience avec les musées de votre pays ? Quel est votre musée préféré ?
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