La photographie comme énergie vitale, souffle de vie… Observer, percevoir, lire les lieux, saisir la lumière, exprimer les couleurs, décrire le monde tel qu’il est, sans artifices… S’ouvrir au monde, se dévoiler petit à petit, partager sa joie et les instants si précieux pour qu’ils durent un peu plus longtemps qu’une fraction de seconde… Autodidacte, je marche essentiellement à l’instinct, à ce qui me provoque une émotion, à ce qui me coupe le souffle.
J’ai tenu mon premier appareil, un Canon EOS 300, argentique, en 1999. Mes premières photos : des tirages en noir & blanc de Bruxelles. La vie, la ville, le métro, le quotidien. Je suis partie ensuite au Sénégal, à Paris, en Tunisie où j’ai alterné les pellicules couleur et noir & blanc. Chaque photo était comptée. Alors, il fallait observer, regarder davantage, se poser, respirer, choisir. Toutes mes photos ne sont pas des réussites mais j’aimais ce rapport à la photographie. Et puis, développer ses photos en chambre noir, jouer aux alchimistes, voir les photos se révéler, ressentir le suspense… J’ai l’impression que c’était une autre vie, une autre moi. Un jour, j’ai arrêté de photographier. J’ai rangé mon appareil dans un tiroir et je suis passée à autre chose. Les études, la danse, les croyances limitantes… L’appareil a pris la poussière et je ne regardais plus le monde. Puis, petit à petit, le goût est revenu. L’esprit s’est libéré jusqu’au jour où nous sommes partis vivre sur les routes et où je n’ai plus lâché celui qui justifiait mon côté contemplatif, qui garderait gravé toutes mes sensations, qui exprimerait tout ce que je ne saurais dire avec des mots. Depuis, dans mon sac, à côté de mon livre, il y a toujours un appareil photo, saisissant la lumière, les couleurs de l’instant, les émotions d’une rencontre, les beautés du Monde…
Des photographies d’ici et d’ailleurs…