Trois jours en Forêt-Noire
Bien que l’Allemagne soit un pays frontalier avec la Belgique, je n’y suis vraiment pas allée souvent. Pour moi, l’Allemagne est un pays que l’on traverse en train ou en voiture pour aller chez ses voisins. Je l’ai traversée pour aller au Danemark, en Pologne, en Italie, en République Tchèque, en Slovénie. Je connais ses gares, ses autoroutes, ses aires de repos. J’ai pu observer le paysage qui, dans certaines régions, est magnifique mais, jusqu’à ce que nous allions passer trois jours en Forêt-Noire, je n’avais passé qu’un week-end à Cologne et une demi-journée à Berlin. Et pourtant, pourtant, l’Allemagne est réputée pour ses sentiers de randonnée, ses paysages variés, ses villages typiques, ses villes modernes, ses marchés de Noël, ses grands auteurs et son Histoire. C’est un pays que j’ai de plus en plus envie de découvrir et, surtout, il est une région plus que d’autre, celle qui m’a donné un avant-goût des joies que pourraient m’offrir une randonnée dans ses forêts, de lac en lac, la Forêt-Noire.
En juillet 2016, avec Tiphanya et Nine, nous avions décidé de faire un road trip de 3 semaines entre l’Allemagne, l’Alsace, la Belgique et les Pays-Bas au départ de Mulhouse. Nous avons donc commencé par trois jours en Forêt-Noire. Une région que nous voulions toutes les deux découvrir depuis un certain temps. Trois jours, c’est très peu, trop peu. Alors, nous avons condensé nos visites : un lac, une cascade, un village typique et une grande ville. Ici, je ne vous donnerai pas de conseils ou de bonnes adresses. Juste des impressions, des souvenirs, des moments, des images. J’en garde un très bon souvenir, un peu flou parfois, comme si cela n’avait été qu’un rêve, un moment que je n’aurais qu’imaginé. Et pourtant, nous étions bien là. Les photos en témoignent et la joue de Sacha également. Nous logions dans un très joli et confortable camping à Hinterzarten am Titisee, le Bankenhof. Nous vivions depuis plusieurs mois déjà de manière nomade avec une vieille camionnette, une tente et son vélo. Il avait l’habitude de rouler avec son vélo comme un fou. Au camping, il a dérapé sur les gravillons et s’est râpé la joue (malgré le casque). Nous avons nettoyé sa plaie et avons essayé de la protéger du soleil pendant toutes les vacances pour qu’il n’en garde pas une grosse cicatrice. Mais il n’est pas évident d’empêcher un enfant de 4 ans de se mettre au soleil ou de vérifier constamment qu’il porte bien un chapeau. Alors, malgré nos précautions, il garde un souvenir de ce séjour en Allemagne.
C’est parti donc pour trois jours en Forêt Noire !
Jour 1 : le Titisee
Le Forêt-Noire est célèbre pour ses forêts mais aussi pour ses lacs. Le Titisee, lui, est connu pour ses eaux presque noires. Nous nous sommes donc installés sur ses bords. À peine arrivés, les enfants ont voulu y tremper les pieds, pêcher des poissons, faire des ricochets et en faire le tour. La balade de 5,9 km est facile et commence par un joli sentier dans les bois qui longe le lac et rejoint le village de Titisee-Neustadt. L’atmosphère est paisible et romantique à souhait. Les amoureux en barque sur le lac, quelques cygnes, le calme… Les enfants courent puis s’arrêtent pour observer un poisson, un insecte, jouent aux aventuriers explorateurs. Après le village, le sentier longe la route et est plus monotone. C’est à peine si on voit encore le lac. Ce n’est pas un problème en soi mais, avec des enfants de 4 ans qui veulent explorer, courir et voir le lac, c’est un peu plus compliqué.
Jour 2 : Triberg et ses cascades
Je crois que j’ai une passion pour les cascades. Une passion non avouée et non reconnue, pas même consciente, mais force est de constater qu’à chaque lieu où je me rends je vais visiter les cascades. Et cela s’est encore vérifié en décembre dernier lors de notre randonnée autour du village de Céret dans les Pyrénées. Et donc, bien entendu, ce court séjour en Forêt-Noire n’a pas échappé à la règle puisque nous sommes allés admirer la plus haute cascade d’Allemagne, celle qui culmine à 163 m, la cascade de Triberg.
Le village est sympathique. Il est connu pour ses coucous et nous avons eu la chance d’arriver au moment où les coucous des façades se sont mis à chanter tous en même temps. Spectacle merveilleux tant pour les enfants que pour les mamans.
L’entrée sur le site est payant mais la balade en vaut la peine. L’environnement est vert. Les cascades nous accompagnent par son bruit constant et apportent leur fraîcheur par cette chaude journée d’été. Plusieurs sentiers permettent de rejoindre la cascade principale, les enfants grimpent et jouent. C’est beau. Je ne me lasse pas du spectacle de cette eau qui se jette, de cette puissance, de cette fraîcheur. Nous faisons le grand tour et sortons par un sentier qui ouvre sur une grande plaine de jeux qui fait le bonheur des enfants !
Triberg et ses cascades en valent vraiment la peine.
Jour 3 : Fribourg-en-Brisgau
Pour notre dernière journée en Forêt-Noire, nous décidons d’aller visiter Fribourg-en-Brisgau et sa cathédrale. Les enfants souhaitent voir la ville d’en haut, nous aussi d’ailleurs. Nous grimpons donc les 209 marches de la tour de la cathédrale. La ville est située au pied de la Forêt-Noire, entourée de nature, de forêts et de champs. Je me souviens surtout de notre visite écourtée à cause d’une envie pressante de Sacha. Il n’y a pas de toilettes au haut de la tour. Il nous a fallu redescendre les marches très vite et trouver au plus vite un endroit où il pourrait se soulager. Je suis arrivée en bas avec la tête qui tournait et les jambes qui tremblaient. Après ce petit épisode sportif, nous avons suivi un circuit amusant qui nous a permis de découvrir les curiosités de la ville comme les petits caniveaux ouverts qui bordent les trottoirs ou le crocodile dans la rivière. J’ai aimé l’ambiance de cette ville, ses ruelles, ses petits commerces. C’est joli, décontracté et calme.
Notre séjour s’arrête là. Nous retournons en Alsace pour découvrir le Grand Ried alsacien, ses moustiques et son magnifique sentier pieds nus.
Depuis quelques temps déjà, bien avant ce confinement, nous avons pris la décision de privilégier l’Europe pour nos voyages et notre vie nomade. Nous avons également décidé de privilégier la lenteur, la marche ou le canoë. La Forêt-Noire fait partie de ces endroits où nous aimerions passer quelques temps.
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