Un an de vie nomade
Libre, intense, excitante, enrichissante, éreintante !Quel a été notre parcours en 2016 ? Quelles rencontres avons-nous faites ? Quels endroits avons-nous découverts ? Voici un résumé de notre année mois après mois.
Janvier cliché
Après des vacances passées en famille à Valmeinier, nous rentrons en Belgique où nous nous installons dans un chalet du côté de Lavacherie, dans la province du Luxembourg. Un hiver sous la neige dans un chalet en bois avec une cheminée à feu ouvert à jouer dans la neige, faire des bonhommes de neige, se promener le long de l’Ourthe, boire un thé en regardant le paysage enneigé si apaisant, jouer au train électrique. Un mois aussi à déménager, explorer des pistes, lancer des idées…Février poétique
Nous passons le début du mois en République tchèque sur les bords de l’Elbe à Litoměřice avant de retourner dans notre chalet en Belgique. Un mois entre musique, poésie et longues balades en forêt.
Mars dynamique
Nous quittons la forêt ardennaise pour rejoindre la capitale et déménager encore une fois ! Les pistes explorées n’étaient pas les bonnes et nous rassemblons ce qu’il nous reste et l’entreprise en un seul lieu, à Bruxelles ! Ce mois est coupé par deux escapades en France. La première à Clermont-l’Hérault. Je ne connaissais pas l’Hérault et j’avais une envie folle de marcher. Lors de nos trois jours sur place, nous avons donc fait trois randonnées différentes : à Villeneuvette, au Cirque de Mourèze et aux salins de Frontignan. Et pour prolonger le plaisir de cette lumière et de la douceur de l’air, nous sommes remontés lentement vers le Nord en empruntant les petites routes départementales en nous répétant qu’il y a tellement de magnifiques endroits à voir en France.
L’autre en Alsace. L’Alsace, c’est un peu notre deuxième maison tant nous y passons du temps. Et chacun de nos passages est l’occasion de faire de nouvelles expériences.
Avril décisif
Le début du mois se passe à Bruxelles. Une ville que je connais si bien et pourtant si peu. Alors, en ce début avril 2015, je prends l’engagement d’explorer la ville qui m’a vu naître à chacun de mes passages, de l’envisager comme une étrangère qui viendrait de s’installer dans la ville. Nous découvrons tant et tant d’endroits qu’il me tarde de les partager avec vous dans mes prochains billets.
Mai déchirant
Notre séjour à Digne-les-Bains touche à sa fin et nous remontons en Belgique où nous allons passer un long week-end en forêt avec les enfants à Deulin. Camper au milieu des bois, faire du feu, se laver à l’eau froide dans une bassine et (re)devenir des enfants sauvages. Des moments d’une simplicité régénérante !Nous repartons ensuite vers la France, en Bretagne. Comme chaque année, à la Pentecôte, nous prenons la direction de Saint-Malo pour assister au Festival des Etonnants Voyageurs. Nous nous étions jurés de ne plus y retourner déçus par nos précédentes expériences. Nous y sommes pourtant allés sans attente, avec l’intention de prendre ce qu’il y avait à prendre, et nous avons passé un excellent moment.
À peine rentrés de Saint-Malo, le temps de fêter mon anniversaire et nous montons en avion pour Brindisi, dans les Pouilles, en Italie. Un endroit inattendu. Une belle surprise. De la lumière ! Une lumière incroyable ! Et puis, de la douceur. La mer. Les glaces. La cuisine. Nous avons passé presque toute notre semaine à Brindisi, hormis une escapade dans la merveilleuse Lecce. J’ai aimé Brindisi. J’ai aimé son ambiance. Je ne voulais pas la quitter. J’aurais aimé y passer plus du temps. Vivre la région. Sentir le soleil. M’émerveiller devant la lumière et les couleurs. Vivre ! Semaine empreinte aussi de beaucoup de tristesse car elle marquait le départ de Joël pour le Mali. Un départ déchirant à 6h du matin au bas d’un hôtel de Brindisi sans connaître la date de nos retrouvailles.
Juin guigne
Début juin, nous quittons l’Italie. Mais pas trop vite… Encore envie de profiter de ce pays que j’aime tant. Pour prolonger le plaisir, je décide de remonter en Belgique en train. Traverser la moitié de l’Europe par ce moyen de locomotion me plaît bien. Avancer petit à petit. Mais avancer car le budget est serré. Pas de plan. Des grandes lignes. On verra bien à chaque arrêt. Nous mettrons trois jours pour remonter de Brindisi en passant une nuit à Bologne et une nuit dans le train entre Milan et Dijon. Durant ce voyage, nous visiterons Bologne sous la pluie, nous rencontrerons une bonne fée qui nous conduira de Dijon à Nancy en voiture, nous évitant d’attendre plusieurs heures à la gare de Dijon, et nous resterons dans l’attente d’un départ éventuel d’un train en direction de Bruxelles depuis la gare de Luxembourg, le rail belge étant en grève ! Nous arrivons enfin à Bruxelles tard dans la soirée ravis mais épuisés.
Je veux repartir à Digne-les-Bains pour chasser mon chagrin en retrouvant nos amis et les montagnes. Le départ sera retardé en raison d’une double panne de notre van. Il me faut trouver le bon garagiste pour réparer l’indispensable avant de reprendre la route avec un frein à main qui ne sert plus à rien. Nous le ferons réparer en France ! Partir… Partir. S’enivrer de la route. S’installer à Digne-les-Bains. Respirer les montagnes. Vivre à un autre rythme. Et gérer la colère de Sacha. Et encore remercier la vie des bonnes fées qui m’entourent et des belles rencontres.
Juillet road trip
Le mois de juillet sera surtout marqué par notre road trip avec Tiphanya et Nine à travers quatre pays : la Forêt Noire en Allemagne, le Grand Ried en Alsace, la côte belge et le Zwin, Efteling et son merveilleux parc d’attractions aux Pays-bas et enfin la Wallonie en suivant l’Ourthe de Liège à Gouvy. Deux mamans, trois enfants, une tente et des tas de souvenirs !
Août famille
Nous passons la première quinzaine d’août à arpenter les rues de Bruxelles et à tester des adresses gourmandes.La deuxième, nous la passons en famille, au sens large, en camping à Portiragnes. Autant dire que je n’ai rien fait d’autres que de courir ! Et je n’ai même pas sorti l’appareil photo. Toutefois, les balades à vélo le long du canal du Midi m’ont redonné le goût du vélo. Et tiens, mon envie de suivre la Loire à vélo a refait surface…
Septembre départ
Notre départ pour Bamako approche. Il reste tant de choses à préparer depuis Bruxelles et je n’ai que quelques jours. Nous allons enfin rejoindre Joël au Mali et arrêter le moteur. Je suis heureuse de ce départ. Retourner en Afrique. Aller à Bamako. Se poser là. Observer. Prendre un autre rythme. Méditer. Et se remettre au centre de son existence. Prendre des décisions pour soi. Bamako !
Octobre beauté
Un rêve qui se réalise ! Pour l’anniversaire de Joël, nous avons décidé de partir en Corse. Quel bonheur ! Cette île, nous rêvions d’y aller ensemble. Un moment si fort, mais si fugace, qu’il semble n’être qu’un rêve. Et c’est ce que nous aimons : faire de nos souvenirs des rêves. Nous savons que nous avons vécu ces instants magiques. Que nous avons vu des paysages d’une beauté incroyable. Nous n’avions rien prévu. Se laisser porter par l’envie. Le moment. D’Ajaccio à Zonza. Et encore une fois reconnaître sa chance. Se sentier heureux. Et dire merci.Novembre maltais
Il est temps de quitter Bamako. Direction une toute petite île de Méditerranée : Malte. J’y étais allée à l’âge de Sacha et je n’en avais gardé quasiment aucun souvenir mis à part le grand nombre d’églises. J’étais heureuse d’y passer le mois de novembre, belle transition avant de rentrer en Belgique pour les fêtes de fin d’année. J’ai adoré la lumière. Ses couleurs. Son histoire millénaire exceptionnelle et inconnue. J’ai aimé ses sites naturels magnifiques. Son accessibilité. Et pourtant, il n’y a pas eu de coup de foudre. Malte m’a fait prendre conscience qu’il y a des lieux avec lesquels la rencontre ne se passe pas. Peut-être que je n’ai pas vu les bons endroits ? Peut-être que je n’ai pas su m’ouvrir ? Peut-être que nous ne sommes pas sur la même vibration ? Trop dense peut-être ? Je ne sais pas…Décembre vitesse
Nous entamons décembre à Birżebbuġa, à Malte. Une sorte de mélancolie s’empare de nous. Dans quelques jours nous serons à nouveau séparés.Blog et projets
En ce qui concerne le blog, l’année 2016 a été une année remplie de doutes. Dois-je continuer à partager nos aventures ? Quelle est ma place dans ce monde des blogueurs de voyage ? Parfois, je ne m’y retrouve pas. Je ne me sens pas à ma place. Et si j’aime écrire et partager nos voyages, découvertes et coups de cœur, j’investis énormément de temps dans chaque article. Peut-être que je pourrais mieux placer ce temps dans d’autres projets qui me tiennent à cœur et qui demandent également beaucoup d’investissements ? En effet, j’ai repris des cours afin de me consacrer à ce qui me passionne depuis mes 16 ans, la photographie, et nous lançons notre « petite » maison d’éditions avec la sortie de notre premier livre écrit en commun, Chronique d’un départ. Et puis, je me dis que j’ai envie de garder cet espace, de continuer à partager, d’écrire pour garder une trace. Alors, j’ai ralenti le rythme, j’ai pris plus de temps pour vivre, écrire, photographier et travailler sur nos projets, mais je n’ai pas abandonné. Je ne l’ai pas abandonné car il m’a permis de me lancer, de prendre confiance en moi, d’être assidue, de réfléchir à ce que je voulais et ne voulais pas. Pour me sentir plus en paix, j’ai essayé de trouver un équilibre. Maintenant que je l’ai trouvé après 2,5 ans, j’ai envie de faire évoluer cet espace. Envie de lui donner une autre énergie, un autre aspect, de le rendre plus dynamique. Qu’il corresponde à nos projets à venir. C’est une tâche à laquelle je vais m’atteler dans les jours à venir. Je suis déjà impatiente de voir renaître Partis pour et de vous le présenter. Mais patience ! Tout comme pour notre livre qui sortira en fin d’année…
En ces temps de confinement #3
Lorsque j’avais cet article en tête, je voulais le commencer par cette simple phrase : « Je suis en colère ». Oui, je suis en colère. Je me couche en colère. Je me réveille avec cette colère. Non pas cette colère qui peut nous inciter à nous dépasser, à nous...
En ces temps de confinement #2
Nous voilà confinés depuis plus de deux semaines maintenant. Nous voilà confrontés à ce virus depuis un peu plus longtemps. Nos vies sont différentes. À l’arrêt pour certains, remplies pour d’autres. Pleines de tristesse. Pleines d’espérances, de peurs, de...
En ces temps de confinement #1
Depuis le début du confinement, je suis restée silencieuse tant sur Partis Pour que sur la page des Éditions. Un silence parce qu’il me semble déplacé de parler de voyage à un moment où nous devons cesser de nous déplacer mais aussi où notre attention doit être...
Moi je vote pour que tu continues le blog, même si c’est à un rythme ralenti, mais évidemment, la décision t’en revient à toit et à toi seule !
Laurent Articles récents…Le Caire, follement dingue tu étais, follement dingue tu resteras
Oh merci Laurent ! Mais j’ai changé mon rapport à celui-ci en n’en faisant plus une priorité… J’y passais énormément de temps alors que ce n’est pas mon gagne-pain. Je partage mon temps désormais et ne m’en fais plus si je ne publie pas pendant un mois. Il y a la photo, les voyages, nos livres et pleins d’autres projets en cours… Je continue, je ralentis, je prends de la distance et je m’équilibre.
Quelle année, quelle tourbillon d’une photo à l’autre et pourtant quelle paix dans ton texte.
Où a été prise l’une des toutes dernières photos, la chapelle peinte avec beaucoup de bleu ?
Tiphanya Articles récents…Les liebsters awards, version 2017
Oui, un véritable tourbillon que j’ai bien senti passer ! En septembre, j’étais sur les genoux ! Mais je ne regrette pas du tout ce tourbillon… La photo de la chapelle a été prise à Besançon, dans la cathédrale Saint-Jean, là où se trouve l’horloge astronomique.
Je découvre ton billet juste maintenant! Quelle belle année! Et je compatis pour la fatigue, et aussi pour l’envie de freiner au niveau du blog. Pour bien écrire, il faut prendre le temps de vivre. Je te souhaite une belle aventure avec ton livre!
Corinne Articles récents…La Guilbaudière: force et amour
Et j’ai oublié de te dire merci pour la mention 🙂
Corinne Articles récents…La Guilbaudière: force et amour
Merci Corinne… J’aime beaucoup ton billet car il donne une image juste de ce qu’est être nomade. Loin du rêve et de l’idéalisation… Il y a des moments où l’on ne changerait sa vie pour rien au monde et puis il y a les moments où l’on a besoin de rentrer dans sa bulle, de se poser un peu, de se protéger du monde extérieur… Pour au final, repartir de plus belle ! Et effectivement, pour bien écrire, il faut se sentir vivant et dynamique. Et le livre avance, il part bientôt à l’impression.
Bonjour,
Je découvre à l’instant votre blog et je suis sous le charme ! Je suis beaucoup de blogs voyages mais j’avoue que le vôtre m’a frappé pour sa sincérité. La vraie vie (de nomade ou pas) mais surtout la vraie vie joliment mise en image . Bravo bravo bravo !
rachel
Bonjour Rachel, merci beaucoup pour votre commentaire qui me touche… Vous me donnez envie de poursuivre cette aventure, de continuer à partager nos découvertes, nos émotions, mes images… Merci !