Une photo, une histoire #12 : Mer du Nord, Zélande, Pays-Bas
Voici venu le dernier épisode de la série « Une photo, une histoire » grâce à laquelle j’ai replongé dans mes souvenirs, j’ai vécu à nouveau ces voyages qui m’ont forgée et je vous ai dévoilé quelques aspects de ma personnalité. Grâce à vos votes, nous avons voyagé en France, au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, en train en Italie, en Sicile, au Portugal, en Thaïlande, en Croatie, en Belgique. Aujourd’hui, nous partons en mer du Nord, aux larges des côtes de Zélande, aux Pays-Bas.
La mer ? Qui n’a pas rêvé un jour d’embarquer dans un voilier et de lever l’ancre pour rejoindre l’horizon, là tout au bout ? Embarquer pour des aventures lointaines et suivre les traces de Jack London, Alain Gerbault, Ella Maillart, Bernard Moitessier, Florence Arthaud, Patrice Francesci et bien d’autres encore… Avec Joël, nous en rêvions aussi !
Alors, nous nous sommes inscrits dans une école afin de passer notre brevet hauturier et nous avons fait un stage de 2 jours sur un voilier en Zélande. J’ai aimé me plonger dans les cours et découvrir tout un vocabulaire que j’avais lu dans les récits d’aventures mais que je ne connaissais pas. J’étais impatiente à l’idée du week-end que nous allions passer sur le voilier. Je me voyais déjà tenir la barre tout en laissant mon esprit vagabonder. Rien que la mer, le vent, l’infini…
Sauf que la magie n’a pas opéré lors de cette première sortie en voilier, un froid mais beau week-end d’octobre. Peut-être parce que lors de notre première sortie, le vent s’élevait à peine à 1 ou 2 Beaufort, montant parfois follement à 3. Autant dire que nous n’avons pas beaucoup sorti les voiles et que la navigation s’est essentiellement faite au moteur. Nous avons coupé le moteur une fois que nous étions au large mais nous avancions si lentement que nous sommes arrivés de nuit au port après avoir remis en marche le moteur. Nous étions en mer. Nous n’avancions pas. Le temps était gris. Et je m’ennuyais profondément. J’ai observé les cartes et appris à faire quelques calculs. J’ai tenu la barre et observé les paquebots qui sortaient du port. Le lendemain, même topo venteux. Nous remontons alors vers le port d’attache par les canaux. Quelle différence ! Nous progressons lentement mais le paysage change. On peut observer les oiseaux, saluer les gens qui roulent à vélo le long des berges et s’animer lors du passage des écluses. Enfin de l’action ! Du mouvement ! J’en conclus donc que je préfèrerais la navigation fluviale. Avoir toujours un œil sur ce qui passe autour. Croiser d’autres bateaux. La navigation semble plus animée, plus reliée à la terre. Cet élément qui est le mien.
Est-ce que je remonterais sur un voilier ? Oui, certainement. Au large des côtes croates ou dans l’archipel des Cyclades, par exemple. Je sais que caboter me tente plus et me correspond davantage que prendre le large. Car j’ai toujours ce besoin d’être rattachée à la terre. J’admire ces marins, ces aventuriers, qui s’engagent seuls sur les océans. Ils se confrontent aux océans immenses dans leurs coques minuscules. Tels des fétus sur les eaux agitées. Quel courage et quelle force les animent ! J’admire leurs exploits et me régale de leurs récits. Je rêve de leurs aventures tout en sachant que celles-là ne sont pas pour moi.
J’aimerais toutefois aussi apprendre à lire des cartes marines et à manier les voiles. D’abord, une façon pour moi de me faire confiance et de prendre de l’assurance dans mes gestes. Et ensuite, d’assouvir mon goût et ma curiosité pour la navigation sur carte. Je veux apprendre à déterminer exactement où je me trouve en mer sur un bateau. Autant, j’arrive à me repérer dans l’espace quand je suis sur terre. Autant, je m’interroge sur la façon dont on arrive à se placer exactement sur un plan sans aucun repère terrestre. C’est fascinant !
Naviguer en Zélande a été une introduction intéressante à la voile mais, pas suffisante pour me convaincre et m’en donner réellement le goût. Je suis repartie avec l’idée que je trouvais la navigation hauturière monotone et que je ne naviguerais jamais en mer ou sur l’océan. Par contre, après nos petites escales de cet été en Croatie et les récits d’Amandine et François d’Un sac sur le dos en Croatie et de Clo&Clem, je serais quand même bien tentée de renouveler l’expérience dans un endroit du monde qui m’attire davantage. Oui, les villages de Zélande sont mignons. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai préféré les canaux. Mais, vous m’accorderez que l’Adriatique ou les îles du Pacifique sont quand même plus agréables ou intrigantes que la Mer du Nord !
Et vous, vous avez déjà navigué ? Vous rêvez de partir sur un voilier ? Vous avez voyagé sur un voilier avec votre famille ? N’hésitez pas à partager vos expériences.
Une photo, une histoire, c’est fini ! J’ai été heureuse de partager tous ces moments de voyage avec vous. Dès le mois prochain, je vous proposerai une toute nouvelle série, plus pratique.
Et si vous avez râté les épisodes précédents : #1 Chinguetti en Mauritanie, #2 Syracuse en Italie, #3 Vila Praia de Ancora au Portugal, #4 Pula en Croatie, #5 Sur les hauteurs de Hotton en Belgique, #6 Sur la route vers Agadir au Maroc, #7 Cochon d’Alsace en France, #8 En train vers Naples en Italie, #9 Koh Chang en Thaïlande, #10, Equihen-Plage en France et #11 Saint-Louis au Sénégal.
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